2 roues pour 2 pieds

Vous souhaitez soutenir ce projet ? Vous pouvez de plusieurs manières :

- en aidant à la construction des dossiers de demandes de partenariat et de financement (par exemple si vous êtes étudiant, professeur, retraité du domaine et disposez de temps, ou si vous connaissez une école pouvant prendre le projet comme étude de cas pour des étudiants en développement)

- en aidant à la communication du projet (par exemple si vous êtes étudiant, professeur, retraité du domaine et disposez de temps, ou si vous connaissez une école pouvant prendre le projet comme étude de cas pour des étudiants en communication)

- en proposant des contacts avec des organismes partenaires de tels projets (par exemple votre neveu travaille dans un organisme sensible au handicap...)

- en trouvant des aides pour le matériel ou les services (vous vendez des motos, du matériel photo, votre fille travaille dans une compagnie de frêt…) en France ou au Burkina

- en proposant  des lieux intéressés pour l'accompagnement du projet, voire l'accueil de l'exposition (centres culturels, LEP, organismes travaillant avec des personnes handicapées...)

- en participant dès à présent à la collecte de fonds de départ pour les premiers frais de l’association (vente de produits, concerts…) ou proposer des contacts en ce sens (par exemple, édition gratuite de cartes postales)

- en faisant des dons à l’association. La demande d’agrément pour défiscalisation des dons est en cours.

apprendre qui l'on est

apprendre où l'on naît

apprendre qui est l'autre

savoir lire et s'exprimer

pouvoir comprendre

savoir compter

pouvoir se défendre

La reprise ponctuelle de l’atelier avec d’autres groupes et peut-être dans d’autres lieux, en profitant de l'expérience première et des enseignements que nous pourrons en tirer, est bien sûr souhaitée. Il est trop tôt pour dire si la même configuration serait conservée. Il est probable qu'une première pratique nous amènera à changer tel ou tel aspect de l'organisation et de faire évoluer la formule.

Plus avant, plus ambitieuse, la pérennisation du projet par la création d’une structure où le poursuivre est également envisageable, qui pourrait être créatrice d'emploi, à temps partiel ou pas, pour les animateurs. Tout ou partie de l'atelier tel qu'il est actuellement conçu serait alors reconduit et adapté à une forme permanente.

Enfin, exporter la présentation du projet en France pourrait donner lieu à d'autres expériences. La rencontre entre un public français se ressentant comme défavorisé (jeunes en "intégration sociale ou professionnelle", handicapés se sentant peu aidés) et un public actuellement pas ou peu aidé et néanmoins acteur de son évolution (handicapés burkinabés ayant comme Pita pris en main leurs difficultés et les ayant dépassées dans la création) serait une aventure sans doute passionnante.

Les pics de Sindou dominent à perte de vue un paysage verdoyant, mais ils forment surtout eux-mêmes un spectacle grandiose : des personnages minéraux semblent sur le point de déclamer un texte sur la scène géante baignée de soleil.

Le contre-jour accentue l'effet et l'on se prend à chercher autour de soi, dans les roches gigantesques, des silhouettes surhumaines jouant une tragédie immémoriale.

La nature reste cependant la reine du lieu, avec l'opiniâtreté de végétaux rares, la présence d'insectes et d'oiseaux indifférents, les couleurs changeantes au fil des heures...

Dans les années 1930, suite à un accident sportif, Moshe Feldenkrais, physicien et judoka, développe une méthode pour retrouver la motricité de son genou. Les principes ? Le corps et l’esprit formant un tout, il s’agit de comprendre ses propres ressources afin de les réorganiser à chaque moment de la façon la plus adaptée. Durant les leçons particulières d’Intégration fonctionnelle qu’il pratique d’abord, Feldenkrais guide manuellement les mouvements de l’élève afin de lui faire « mobiliser des modes de fonctionnement inconnus ou oubliés ». Face à l’intérêt croissant porté à sa méthode, Feldenkrais ajoutera une forme d’enseignement en groupe, durant lequel le praticien propose aux élèves les mouvements en question : les leçons de Prise de conscience par le mouvement. A partir des années 1950, Moshe Feldenkrais se consacre entièrement à l’enseignement de sa méthode. Le fruit de ce travail est aujourd’hui présent dans le monde entier.

La Prise de conscience par le mouvement, mode d’enseignement de la méthode en direction des groupes, consiste en cours collectifs guidés par la voix du praticien. Autant que possible, la pratique est abordée avec curiosité et esprit ludique. Chaque leçon propose une exploration sur une thématique, dans une progression étudiée, en lien avec un ou des mouvements du quotidien. Au cours des séances, qu’il effectue en général allongé au sol, l’élève suit les indications données par le praticien. Il joue avec l’orientation, l’amplitude et le rythme de mouvements qui lui sont proposés :

• il découvre son organisation propre (gestes, voix, comportement, relation au temps, à l’espace…)
• il explore les variations qu’il avait écartées au fil des ans (diktats éducatifs, accidents, automatismes)
• il se réapproprie petit à petit mobilité, aisance et liberté au quotidien.

La Méthode Feldenkrais ne nécessite pas de niveau préalable, elle est accessible à tous. Chacun reste dans la limite de son confort et suit les propositions dans la mesure de sa sensibilité. Les mouvements, en lien avec des activités du quotidien, sont le plus souvent petits, faciles, et exécutés avec lenteur.

D’abord adoptée il y a une vingtaine d’années en France dans les domaines de la santé (kinésithérapie, orthophonie, ostéopathie…) et ceux de l’art (danse, chant, théâtre…) la Méthode Feldenkrais touche un public de plus en plus large, jusqu’à celui de l’entreprise. Quiconque est concerné par des questions de tensions musculaires, de stress, de fatigue chronique, etc. ou simplement désireux d’acquérir, loin de toute modélisation, une organisation plus claire et harmonieuse de soi, trouvera sa réponse dans la pratique de cette méthode.

Elle offre l’opportunité de changer d’attitude au quotidien pour acquérir plus de mobilité et plus de confort. Elle permet de faire connaissance avec ses modes d’organisation corporelle et d’explorer les gestes de la vie quotidienne, dans laquelle s’installe souvent une routine parfois limitative. La pratique amène l’élève à renouveler l’image de soi en accord avec sa propre sensibilité et à visiter la diversité de ses potentiels. De nouveaux espaces s’ouvrent car la mobilité et l’adaptabilité augmentent l’autonomie : une plus grande liberté se développe.

Le projet sera effectué dans le cadre de la coopération entre deux associations.

- En France : l'association française est  Sur 2 pieds danser.

Créée en 2007, elle est destinée tout d'abord à l'enseignement de la méthode Feldenkrais et aux autres moyens de développer autonomie et confiance en soi ; elle porte un nom évoquant la mobilité et la légèreté dans la relation à la Terre, une image qui finalement va bien à notre projet actuel. Ses statuts en définissent les buts ainsi :

L’Association a pour objet de promouvoir les pratiques destinées ou pouvant servir au développement d’un bien-être personnel à travers :

- la pratique de la méthode Feldenkrais®, sous toutes ses formes vivantes ou tout support audiovisuel existant ou devant exister

- la pratique d’ateliers d’écriture et autres activités favorisant la créativité.

Elle soutient toute activité dans laquelle ces pratiques peuvent apporter leur contribution.

Le rôle de soutien et l'accompagnement du projet au Burkina amènent cette association française à être le relais en Europe pour trouver les aides financières indispensables et surtout très difficiles à réunir au Burkina : nous allons expérimenter le recours à la solidarité !...

- Au Burkina Faso, l’association est l'AAMH : Association d'aide mutuelle aux handicapés.

Elle a été créée en 2011 à Ouagadougou, spécialement dans la perspective du projet. Elle travaille sur le terrain avec les acteurs locaux, porteuse et gestionnaire de tout ce qui se passe concrètement sur place, essentielle pour tout ce qui concerne les contacts et l'animation au fil des mois.

Sachant que la simple création d'une association nécessite le versement de l'équivalent d'un mois de salaire nous pouvons mesurer la motivation des partenaires à Ouagadougou !

Au Burkina on est plus près de la terre, une terre omniprésente. Alors dans la poussière entêtante, se confondant avec l'ocre de la latérite, jouant des tons sur tons sur le sol sableux, les petites bêtes sont partout, nous observent, nous parasitent, nous mettent parfois en danger...

Les animaux savent, eux, mieux que nous, remarquer le minuscule point en mouvement à leurs pieds :

Plus de petites bêtes ?

Le Burkina Faso est terre d'élection pour de très nombreuses ONG (organisations non gouvernementales) qu'elles soient burkinabés ou autres. Il y en aurait trop selon certains, et l'article du 11 mai 2011 sur le Faso.net témoigne de la difficulté à comprendre le paysage humanitaire dans ce pays. Nous nous garderons de faire l'amalgame entre les "vraies" et "fausses" ONG, les actions réelles ou factices, l'expertise ou non des acteurs : le bénéfice pour la population demeure indiscutable quoique optimisable.
Dans un pays où se pose sous diverses formes la question première de la survie, les actions visant à améliorer la santé et le développement sont légions : lutter contre la sous nutrition et les épidémies, est évidemment prioritaire. L'éducation est aussi un domaine de prédilection logique, ainsi que toutes les aides au développement : irrigation, protection et optimisation des ressources naturelles, techniques agronomiques...

Parmi ces sujets "concurrents" et alliés plus que légitimes, celui du handicap doit trouver ses soutiens. L'action en ce domaine vise souvent à construire des structures d'accueil, à donner aux personnes handicapées l'éducation et la formation qui leur manque, et bien sûr à les équiper. En amont si l'on peut dire, une partie des handicaps résultant d'épidémies, l'éducation de la population et l'aide pour éviter ces atteintes est primordiale.
Chaque association a ses particularités, les principales que j'ai pu identifier sont :

Handicap International Burkina Handicap International dont le siège principal est à Lyon en France

Handicap solidaire Burkina  (créé en collaboration avec Handicap solidaire Suisse)

International service, ONG anglaise qui intervient dans les domaines du handicap et du genre.

A better life (formation et sensibilisation des enseignants sur les droits des personnes handicapées, l'éducation inclusive, la prévention du Noma et les infections bucco-dentaires)

Association pour le Développement des Personnes Handicapées du Faso (ADPHF)

Association pour la Réhabilitation des Handicapés du Burkina Faso (ARHBF)

Association pour la Défense et la Promotion des Droits des Personnes Handicapées (ADEPROH)

Association pour le Soutien aux Handicapés (ASH)

Action on Disability and Development (ADD)

Association « Delwendé» de Personnes Handicapées Physiquement de Ouagadougou

FITIMA (aide aux enfants handicapés)

Association Tegawendé des Personnes Handicapées de Sig-Noghin 

Laisser son regard errer sur les façades et panneaux du Burkina Faso est un régal : cela revient à feuilleter un catalogue inépuisable d'images et de mots plus évocateurs les uns que les autres. Chacun renchérit dans l'accroche visuelle, dans l'allusion philosophique ou poétique, et tout un univers d'humour et d'optimisme typiquement burkinabé affleure.

Dans l'album dédié, la saveur des mots, j'ai laissé se mélanger à ces visions plaisantes des mots et phrases trouvés dans des oeuvres d'art, sur des tableaux d'écoles, sur des vélos, sur des poteries... 

A ce stade du projet, nous projetons dans un premier temps la conduite d’un atelier en direction d’un groupe restreint. Nous encadrerons cinq personnes handicapées physiques dans l'acquisition des bases de mécanique utiles à leurs besoins, dans un cadre créatif artistique. L'atelier aurait lieu à Ouagadougou, où habite Pita, et durerait 15 jours.

Les oeuvres produites (véhicules adaptés, sculptures...) seront exposées au Burkina Faso et plus tard en France, selon les partenariats retenus.

En amont de cette phase, deux types d'action sont à mener sur une période conséquente : la prise de contact avec des associations ou structures locales et la rencontre avec le public pressenti, qui réclame attention et temps ; le repérage et l'acheminement de matériel, le travail étant essentiellement fait à partir de récupération. Cette phase préliminaire sera détaillée à part.

Le déroulement de l'atelier donnera lieu à des photographies, voire un film, présentés lors des expositions.

La collecte, auprès des participants, de paroles et réactions autour de l'expérience vécue, aboutira à l'édition d'un recueil illustré de photographies avec biographie et portrait des participants.